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Exploration de la biologie des virus multipartites
Il existe trois architectures de génomes viraux. Les virus « monopartites » ont un seul segment génomique dans une particule virale unique. Les virus « segmentés » ont plusieurs segments au sein d’une particule virale unique. Les virus « multipartites » ont plusieurs segments, chacun isolé dans une particule virale distincte. Cette séparation physique de l’information génétique est un mystère. Pourquoi et comment ces virus peuvent-ils infecter sans perdre des segments/gènes ?
Le projet Nano a montré qu’un nanovirus accumule différemment ses segments/gènes, certains étant fréquents et d’autres rares et risquant d’être perdus. Les résultats questionnent le cadre conceptuel de la virologie. Un nanovirus peut contrôler l’expression de ses gènes en changeant leur fréquence dans la population et les plus rares ne sont pas perdus car, même seuls au sein d’une cellule, ils échangent leurs produits d’expression avec les cellules voisines, conférant à ce virus un mode de vie pluricellulaire.
Programme ANR : Appel à projets générique
Édition, durée du projet : 2014, 48 mois
Subvention ANR : 397 303 €
Coordinateurs :
- Stéphane Blanc
INRAE Centre Montpellier
stephane.blanc@inra.fr - Yannis Michalakis
CNRS Délégation de Montpellier
yannis.michalakis@ird.fr
Région du projet : Occitanie
Publication ou contribution principale :
- Sicard A., Michalakis Y., Gutierrez S., Blanc S. 2016. The strange lifestyle of multipartite viruses. PLoS Pathogens, 12 (11): e1005819. https://doi.org/10.1371/journal.ppat.1005819.
- Sicard A., Pirolles E., Gallet R., Vernerey M.S., Yvon M., Urbino C., Peterschmitt M., Gutierrez S., Michalakis Y., Blanc S. 2019. A multicellular way of life for a multipartite virus. eLife, 8: e43599. https://doi.org/10.7554/eLife.43599.
Partenaires :
- Institut National de la Recherche Agronomique Centre de Montpellier
- CNRS DR LANGUEDOC ROUSSILLON

Quid de la transmission inter-hôte ? Les segments pourraient être transmis séparément aux hôtes et « attendre » leurs compléments pour ressusciter l’infection. Le virus ne se résumerait alors pas à un génome mais plutôt à un réseau de gènes interconnectés dans l’espace et le temps.