Projets collaboratifs nationaux

Les autres projets
— Partager sur

Infectiologie, pathologie Végétale, virologie, évolution

Nano

Exploration de la biologie des virus multipartites

Il existe trois architectures de génomes viraux. Les virus « monopartites » ont un seul segment génomique dans une particule virale unique. Les virus « segmentés » ont plusieurs segments au sein d’une particule virale unique. Les virus « multipartites » ont plusieurs segments, chacun isolé dans une particule virale distincte. Cette séparation physique de l’information génétique est un mystère. Pourquoi et comment ces virus peuvent-ils infecter sans perdre des segments/gènes ?

Le projet Nano a montré qu’un nanovirus accumule différemment ses segments/gènes, certains étant fréquents et d’autres rares et risquant d’être perdus. Les résultats questionnent le cadre conceptuel de la virologie. Un nanovirus peut contrôler l’expression de ses gènes en changeant leur fréquence dans la population et les plus rares ne sont pas perdus car, même seuls au sein d’une cellule, ils échangent leurs produits d’expression avec les cellules voisines, conférant à ce virus un mode de vie pluricellulaire.

Le projet

Programme ANR : Appel à projets générique

Édition, durée du projet : 2014, 48 mois

Subvention ANR : 397 303 €

Coordinateurs :

Région du projet : Occitanie

Publication ou contribution principale :

  • Sicard A., Michalakis Y., Gutierrez S., Blanc S. 2016. The strange lifestyle of multipartite viruses. PLoS Pathogens, 12 (11): e1005819. https://doi.org/10.1371/journal.ppat.1005819.
  • Sicard A., Pirolles E., Gallet R., Vernerey M.S., Yvon M., Urbino C., Peterschmitt M., Gutierrez S., Michalakis Y., Blanc S. 2019. A multicellular way of life for a multipartite virus. eLife, 8: e43599. https://doi.org/10.7554/eLife.43599.

Partenaires :

  • Institut National de la Recherche Agronomique Centre de Montpellier
  • CNRS DR LANGUEDOC ROUSSILLON
projet Nano
Différentes couleurs montrent différents segments dans différentes cellules illustrant le mode de vie pluricellulaire de ce virus. © Marie-Stéphanie Vernerey / Anne Sicard
perspectives
perspectives

Quid de la transmission inter-hôte ? Les segments pourraient être transmis séparément aux hôtes et « attendre » leurs compléments pour ressusciter l’infection. Le virus ne se résumerait alors pas à un génome mais plutôt à un réseau de gènes interconnectés dans l’espace et le temps.

Haut